La trajectoire financière 2022-2024 de la CEIDF



La trajectoire financière transcrit en chiffres les objectifs commerciaux et les ambitions stratégiques du nouveau plan PARI2024. La fiabilité dépendra du contexte économique, et sera vraisemblablement, révisée d’année en d’année. Nous savons, d’ores et déjà, que certaines hypothèses ne seront pas retenues comme le niveau d’inflation et l’évolution du taux de l’épargne réglementée, une hausse du taux du Livret A au 1er février pourrait entraîner une charge supplémentaire d’environ 20 millions d’€uro en année pleine.

A périmètre Caisse d’Epargne Ile de France et Sociétés Locales d’Epargne, les projections attendues prévoient un PNB en croissance, mais moins soutenu que ces dernières années (un atterrissage à 1 275 M€ à fin 2024), confortant encore la CEIDF dans son rang de 1ère des caisses. Des frais de gestion en légère croissance mais se stabilisant (à 728 M€), un coût du risque en augmentation (à 128 M€) et un résultat net estimé à 325 M€. Bien qu’encourageantes, ces prévisions reposent sur des objectifs commerciaux très ambitieux, tant sur le crédit, la collecte et l’évolution du fonds de commerce, mais aussi, avec également beaucoup d’incertitudes économiques, financières et sanitaires.

Pour cette année 2022, le PNB devrait être en très légère progression par rapport à l’atterrissage prévu en 2021. Une Marge Net d’Intermédiation en recul (-11.8 M€), des commissions en augmentation (+13.1 M€), des frais de gestion en croissance et une augmentation significative du coût du risque ; Le résultat net devrait atteindre 275 M€. A périmètre consolidé (avec la Banque BCP, la Banque de Tahiti, et la Banque de Nouvelle Calédonie), le PNB s’établirait à horizon 2024, à 1 489.9 M€, un résultat net à 351.6 M€ avec un coefficient d’exploitation à 58.9%.

Pour poursuivre avec les ratios, ils sont à un niveau plutôt stable et très correct. Le ratio de solvabilité Bâle 3 à 17.5%, le CERC (ratio emplois ressources clientèle) à 107.9% et le ratio LCR (liquidité) à 108%.

S’agissant des effectifs, de 2019 à 2024 diminution de 7% des ETP disponibles (de 4 115 à 3 823) avec globalement une stabilité sur les fonctions commerciales mais avec une diminution des postes d’accueil au profit des postes sur les marchés spécialisés. De plus, la diminution des effectifs des fonctions supports, par des départs naturels non remplacés, se poursuit. Le SNE-CGC a déjà eu l’occasion d’exprimer son inquiétude sur le niveau des effectifs, et notamment dans le réseau commercial, ceux-ci nous semblent insuffisants pour faire face à des objectifs toujours plus ambitieux d’année en année. Plus que jamais, étant donné la conjoncture actuelle, le réseau a besoin d’être en nombre suffisant pour travailler efficacement et sereinement. La charge de travail est importante pour l’ensemble des équipes et des lignes managériales.

Les Elus SNE-CGC émettent un avis favorable sur les hypothèses de trajectoire financière 2022-2024 qui valident les ambitions stratégiques du nouveau plan PARI2024.