Cinéma La Clef



Quand les commères se courroucent, la vérité se découvre sur…l e Cinéma La Clef  janvier 2020

  • Est-ce légitime de craindre pour la sécurité des personnes aux abords et à l’intérieur du cinéma ?
  • Est-ce légitime de vouloir récupérer un bien qui appartient au CSE ?
  • Est-ce légitime d’avoir pris la décision d’arrêter les dépenses pour un bien non entretenu devenu dangereux (vétuste, non conformes aux règles de sécurité), non utilisé et sans profit pour les salariés ?
  • Est-ce légitime de vouloir vendre ce bien pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés ?
  • Est-ce légitime de vouloir déloger des squatteurs d’un bien qui ne leur appartient pas et qu’ils ne peuvent pas s’offrir ?

Le SNE CGC tient à rappeler l’historique des faits sur le cinéma La Clef afin que l’ensemble des salariés puissent juger de la véracité des informations qui circulent au sein de l’entreprise (tract CGT), dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Les faits:

Le 21 février 2018 (avant notre élection à la tête du CSE), un procès-verbal de la Commission de Sécurité de la

Préfecture de Police de Paris demandait au Comité d’Entreprise de la CEIDF la fermeture du cinéma au public pour non-conformité aux normes de sécurité d’un lieu recevant du public.

Les anciens gestionnaires SUD/CGT avaient alors pris la décision de vendre le cinéma la Clef car la mise aux normes des lieux était évaluée à 324 665 euros.

Le Collectif des Anciens Salariés de la Clef s’est alors porté acquéreur de ce lieu et les pourparlers ont duré près d’un an.

Afin de préserver l’âme du cinéma La Clef, les élus du CSE ont négocié « une clause de cession de commercialité » qui empêchait le lieu de devenir un centre commercial pendant 10 ans.

Ce Collectif des Anciens Salariés de La Clef a pris le temps de discuter, négocier et accepter le prix et les clauses qui garantissaient la poursuite d’un cinéma d’art et d’essai.

La veille de la signature du compromis de vente chez le notaire, ce Collectif, n’ayant pas obtenu de financement, s’est désisté et n’a pas signé le compromis.

Le CSE a donc pris la décision de remettre en vente le cinéma La Clef et un nouvel acquéreur a été trouvé rapidement.

Cet investisseur souhaitait transformer le cinéma en théâtre et école de théâtre pour les jeunes avec une annexe de loges louées soit au personnel du théâtre soit aux étudiants du théâtre.

La conservation de l’esprit de lieu de culture est totalement respectée.

Depuis le 23 septembre 2019, le cinéma La Clef est squatté sans avoir subi d’effraction. L’identité des squatteurs a été consignée par un huissier de justice.

Au vu de la responsabilité du CSE de la CEIDF en cas d’incendie ou d’autres dommages, le CSE a donné pouvoir à la Secrétaire, le 8 octobre 2019, d’engager toutes actions judiciaires à l’encontre des occupants sans droit ni titre du cinéma La Clef.

Après vote en séance, Mme GABRIEL a obtenu cette habilitation avec 16 voix favorables et 9 voix défavorables.

Les conséquences:

L’ensemble des salariés de la CEIDF subissent des préjudices inacceptables aux yeux du SNE CGC :

  • Préjudice moral : Le risque encouru par les personnes qui viennent sur les lieux voir des projections sauvages est immense ! Les lieux sont chauffés par des convecteurs apportés par les squatteurs !
  • Préjudice financier : Tant que le cinéma La Clef est squatté, toute vente est impossible et empêche de financer de nouvelles prestations qui pourraient augmenter le pouvoir d’achat des salariés et de leur famille.
  • Préjudice d’image : Cette affaire a été portée devant les médias sous forme de fake news.

Le pseudo-soutien de personnalités célèbres ou des élus de Paris ont été mis en avant sans que l’on sache si ces personnalités sont au fait du danger que représentent les locaux.

Le 19 décembre dernier, la justice a confirmé « la réalité des risques encourus pour les personnes qui occupent les lieux mais également pour les personnes qui y sont de passage et les riverains » et a statué en faveur du CSE en demandant l’expulsion des lieux dans un délai d’un mois. A ce jour, la procédure d’expulsion est en cours.

Conclusion :

Nous espérons que ces éléments factuels vous aideront à répondre à ces interrogations