Calcul de la part variable : « Un modèle à bout de souffle »



Catherine GABRIEL,  Secrétaire du CSE,  pointe les limites de ce système de rémunération et demande qu’une partie ou la totalité des parts variables soit intégrée dans les salaires. « Nous devrions pouvoir fonctionner davantage sur du qualitatif et moins sur du quantitatif », 

Le système de calcul de la part variable au sein de la CEIDF est-il toujours juste et adapté à la réalité du terrain ? C’est la question qu’a soulevée le CSE à plusieurs reprises lors de ses réunions avec la direction.  

En décembre 2022 déjà, le CSE avait interpellé la direction sur la diminution attendue de la part variable d’environ 20 % et sur les possibilités de compenser cette diminution pour bon nombre de salariés investis. 

 

Un frein à la satisfaction des clients 

« Le règlement de cette part est très complexe et pas très bien compris par les salariés », explique Catherine GABRIEL, Secrétaire du CSE. « C’est un point qui avait été notamment soulevé par l’expertise indépendante réalisée par le cabinet SYNDEX à la demande du CSE. Nous estimons que cette course à l’objectif devient de plus en plus difficile à réaliser et constitue un frein à la satisfaction des clients. » 

Et d’expliquer : « Les collaborateurs de la CEIDF constituent un pilier du plan stratégique de développement de l’entreprise. Nous les embauchons pour être des conseillers financiers, mais au bout du compte, ce sont avant tout des commerciaux qui doivent vendre les produits du moment. C’est déceptif, parce que cela ne répond pas forcément aux besoins du client. C’est une stratégie à court terme et cela peut notamment expliquer le fort turnover au sein de la CEIDF. » 

 

S’inspirer d’autres modèles 

Pour Catherine GABRIEL, « nous sommes au bout d’un modèle en termes de performances commerciales et nous devrions pouvoir fonctionner davantage sur du qualitatif et moins sur du quantitatif ». La SECRÉTAIRE du CSE invite à « regarder d’autres modèles, comme celui du Crédit Mutuel ». 

Le CSE souhaite donc qu’une partie ou la totalité des parts variables soit intégrée dans les salaires, « ce qui augmenterait les salaires, le pouvoir d’achat et rendrait les postes plus attractifs » et invite la direction à « convier les organisations syndicales à négocier cette part variable pour qu’elle soit incluse dans le salaire ».