Intervention de Claire PRAET ,Trésorière du CSE, lors du CSE du 25/09/2024
Commentaires sur le budget 2024-2025 et l’atterrissage 2023-2024 du CSECEIDF
J’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui le budget 2024-2025 du CSE de la Caisse d’Epargne Ile-de-France. Ce budget est une représentation financière de nos objectifs communs : soutenir et améliorer, par le biais du CSE, le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés de notre entreprise et de leur famille. Je vous propose donc de détailler l’ensemble du budget et d’attendre la fin de ma présentation pour répondre à vos éventuelles questions.
Vous remarquerez que cette année, j'ai inclus l’atterrissage 23-24 dans les documents que vous avez sous les yeux. En effet, mes hypothèses budgétaires pour l’exercice à venir se basent autant sur ces données, que sur le budget de l’année précédente que sur les perspectives à venir.
Si l’atterrissage de la partie AEP est relativement simple à établir, puisque la plupart des dépenses ont déjà été comptabilisées, celui de la partie ASC, en revanche, est bien plus complexe et incertain.
Comme vous le savez, nous consacrons le mois de septembre à clôturer l’exercice 23-24 et à rembourser certaines prestations :
- De billetterie individuelle,
- D’activités culturelles et sportives,
- De séjours enfants,
- De vols secs,
- De trains/ferry,
- Et de tourisme.
Ce n’est qu'à compter du 1er octobre 2024 que nous démarrerons les remboursements de l’exercice 24-25.
Compte tenu de tous ces éléments, j'espère que mes hypothèses d’atterrissage
23-24 se rapprocheront le plus possible de la réalité !
Dans la partie supérieure de chaque tableau, vous trouverez une estimation de la Subvention Employeur. Elle représente un montant global d’environ 9,5 M€ et est versée le 1er février de chaque année, ce qui ne coïncide pas avec notre début d’exercice comptable, qui lui démarre en septembre. Cette subvention est ensuite répartie entre les budgets des AEP et des ASC, à hauteur de 500 000 € pour les AEP et 9 millions pour les ASC.
- AEP (Attributions Économiques et Professionnelles)
- Mission des élus
L’atterrissage 23-24 est en dessous du budget prévu pour cette période. Cependant, le budget 24-25 est reconduit à l’identique, afin de prévoir d’éventuelles inscriptions des Elus à des formations.
- Frais de fonctionnement
Les frais de fonctionnement couvrent les dépenses liées aux fournitures, à l'informatique, aux télécommunications et aux assurances.
Je vais me concentrer uniquement sur le poste Informatique.
- Ce poste a connu une augmentation, passant de 100 000 € en 23-24 à 128 000 € sur 24-25. Sous-estimé lors de l’exercice précédent, il reflète l’intégration croissante des outils numériques dans la gestion du CSE, devenus indispensables pour garantir une gestion efficace, sécurisée et en phase avec les nouvelles exigences technologiques. Nous avons donc dû investir dans la sécurisation des données et des mails, l’amélioration de l'ergonomie, l’augmentation des capacités de stockage, certains développements et des mises à jour et de la formation suite au départ de certaines personnes et à leur remplacement.
- Frais de personnel
Le budget des frais de personnel est l'un des plus importants des AEP, rappelons qu'il est réparti à 50/50 entre le budget des AEP et celui des ASC.
- En 23-24, l’atterrissage du poste Frais de personnel s'élève à 235 000 €, mais il va baisser à 170 000 € en 24-25, soit une diminution significative de 27 %. Cette réduction est due au départ de deux personnes, Esther et Francis, au cours du premier semestre 2024. À ce stade, Francis RAISON n’est pas remplacé et Esther WEBER a été remplacée par Francine MAIGNAN, qui n’est pas salariée du CSE.
- Honoraires
Les honoraires concernent les frais liés à l'intervention de professionnels externes, tels que l’expert-comptable, les avocats et le commissaire aux comptes.
- Les postes d’Expertise-Comptable et de Commissariat aux Comptes n’appellent pas de commentaire particulier.
- En revanche, le poste de frais d’Avocat a été sous-estimé en 23-24 en raison d’un crédit d’huissier, lié à La Clef, qui a été imputé par erreur sur le budget AEP. Sur l’atterrissage 23-24, ce poste se compose du forfait classique d’assistance juridique ainsi que d’une mission exceptionnelle liée au RGPD. Sur l’exercice 24-25, seul le forfait classique est provisionné.
- Placements
Ce poste n’appelle pas de commentaires particuliers.
- Divers
Le poste Divers regroupe les dépenses imprévues ou variées qui ne sont pas couvertes par d'autres catégories.
À noter que le matériel a été amorti et qu’à ce jour, aucune régularisation n’a été identifiée.
Conclusion sur le budget AEP
Nous affichons un déficit d’environ 7 000 € sur l’atterrissage 23-24, principalement dû à une sous-estimation des frais informatiques, de personnel et juridiques. Pour le budget 24-25, je prévois un montant inférieur à l'atterrissage, avec un retour à un excédent, estimé à 45 000 €.
J’aimerais en profiter pour souligner à quel point il est regrettable que les budgets AEP et ASC soient complètement cloisonnés, sans possibilité de transfert.
- ASC (Activités Sociales et Culturelles)
Comme je l’ai mentionné en introduction, l’atterrissage des ASC reste difficile à estimer, car les remboursements sont encore en cours sur la totalité du mois de septembre. Nous avons encore six lignes budgétaires, loin d’être négligeables, qui ne sont pour l’instant que des estimations et non des chiffres définitifs.
Concernant le budget 24-25, j’ai revu certains postes à la hausse afin de prendre en compte l’intégration des nouveaux entrants dès leur arrivée, sans attendre le délai de carence de trois mois que nous appliquions jusqu’à la fin de l’exercice 23-24.
Il est important de souligner que le turnover lié à cette population de nouveaux arrivants, qui n’a pas encore validé sa période d’essai, engendrera automatiquement une consommation plus élevée, difficile à évaluer à ce stade et, que sauf effort de la Direction, celle-ci s’effectuera sans contrepartie en termes de recettes.
Les postes augmentés concernent principalement les lignes de crédit sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle direct, car elles dépendent du nombre et du montant des demandes de remboursement des salariés. Nous fonctionnons sur ces lignes comme la Sécurité Sociale qui ne peut pas prévoir à l’avance le nombre de malades et la gravité de leur état.
Analysons maintenant chaque poste en détail.
- Sport-Culture-Loisirs
Ce poste regroupe les dépenses liées aux remboursements d'activités sportives, culturelles et de billetterie, ainsi les événements sportifs et culturels subventionnés, Meyclub, Gymlib et Cafeyn.
- Sur le poste Billetterie subventionnée, dont nous avons la maîtrise, le budget se situe entre celui de l’année précédente et l’atterrissage actuel. Je rappelle aux élus que les salariés et leur famille ont le droit de participer à un évènement sportif et un spectacle chaque année, dans la limite des places disponibles.
- Le poste Remboursement de billetterie individuelle présente un atterrissage bien supérieur au budget 23-24. Le budget 24-25 sera donc augmenté, notamment pour tenir compte des nouveaux entrants dès le 1er jour. Je vous rappelle que tous les salariés et leur famille ont la possibilité de se faire rembourser 4 spectacles de leur choix par an.
- Sur le poste Remboursements d'activités culturelles et sportives, l'atterrissage devrait être conforme au budget initial. Ici aussi, le budget 24-25 est réajusté pour intégrer les nouveaux entrants. Je vous rappelle que les remboursements des plateformes télévisuelles et musicales sont éligibles et que ce poste progresse régulièrement.
- La dotation Meyclub, appelée Subvention Liberté et mise en place post-Covid, a pris définitivement fin le 30 juin 2024, après une prolongation de 18 mois. Grâce aux relances, de nombreux salariés ont finalement passé commande avant la date butoir et le montant initial d’alimentation de la Cagnotte n’a pas suffi à répondre à toutes les demandes. Nous avons donc dû la réalimenter à hauteur 100 000 €. Cette ligne budgétaire disparaît totalement sur l'exercice 24-25.
- L'offre Gymlib a sensiblement augmenté, malgré d’âpres négociations avec notre prestataire, qui avait sous-estimé l'engouement des salariés pour cette prestation. Nous avons trouvé un compromis pour éviter de mettre fin à cette offre. Le montant de l’atterrissage 23-24 commence déjà à prendre en compte cette augmentation. Sur 24-25, l’augmentation court sur un exercice complet.
- La presse en ligne Cafeyn, qui remplace ToutApprendre, a fait l’objet d’un nouveau contrat sur trois ans, nous garantissant un prix fixe et raisonnable.
- Enfin, pour les Offres diverses, j'ai prévu une ligne de 10 000 € par précaution.
En résumé, le poste Sport-Culture-Loisirs voit une augmentation de 9 % du budget 24-25 par rapport à 23-24, notamment afin d'absorber la charge supplémentaire liée aux nouveaux entrants dès leur arrivée et le turnover accru qui en découlera.
- Enfance
Ce poste regroupe les bourses d'études, les colonies et sorties des enfants, les chèques rentrée scolaire et les primes enfants.
- Les postes Bourses d’études et Chèques rentrée scolaire n’appellent pas de commentaire particulier.
- Concernant le budget des Colonies et sorties des enfants, il est reconduit à l'identique à hauteur d’un 1,5 M€, comme chaque année, bien qu'il n'ait pas été entièrement consommé sur l’exercice 23-24.
- Le budget des Primes enfants, quant à lui, était sous-dimensionné en 23-24. Je le réévalue donc pour 24-25. A noter que cette ligne budgétaire n’est pas à la main du CSE car nous ne faisons que rembourser les demandes initiées sur le site de la CEIDF. Notre budget global ASC n’est donc pas de 9 M€ mais d’un peu moins de 7M€.
En résumé, sur le poste Enfance, j’anticipe une hausse de 3 % dans le budget 24-25 par rapport au budget 23-24.
- Fêtes
Le poste Fêtes regroupe l’Arbre de Noël, les cadeaux sous toutes leurs formes pour les enfants et les salariés, d’éventuelles dotations exceptionnelles ainsi que le Livre de l’Été.
À l'exception des ajustements nécessaires pour prendre en compte les nouveaux entrants et leurs enfants, les chiffres sont globalement fiables et ne nécessitent pas de commentaires particuliers.
Je tiens à souligner que nous ne prévoyons pas de dotation exceptionnelle pour Noël 2024.
En résumé, je prévois sur le poste Fêtes une baisse de 40 % dans le budget 24-25 par rapport à celui de 23-24.
- Sections Sportives Culturelles et de Loisirs
Les salariés ont la possibilité de s’inscrire à 3 sections voir 4 si on ajoute une section culturelle.
Le budget 24-25 est reconduit à mi-chemin entre le budget 23-24 et l’atterrissage 23-24.
- Solidarité
Le budget Journées solidaires n’a pas été utilisé sur l’exercice 23-24.
Concernant le poste Dons aux Associations, je vous rappelle que la somme de 250 000 € avait été affectée sur le résultat 21-22 et répartie sur 5 ans. En 23-24, nous avons dépensé 50 000 € au titre des dons aux associations ainsi que 5 000 € pour la Fédération des Retraités de la CEIDF. Il reste donc 111 000 € à dépenser sur les deux prochains exercices.
Concernant l’Entraide aux salariés, toutes les demandes ont été minutieusement analysées et les salariés dont les dossiers répondaient aux critères ont reçu une aide. À noter que les dossiers de surendettement ne peuvent pas être pris en charge. La demande a doublé en un an, notamment grâce à la mise en avant du pavé Entraide, directement sur la page d’accueil.
En synthèse, le budget Solidarité 24-25 est reconduit à l’identique de celui de 23-24.
- Voyages-Tourisme
Sur les exercices 22-23 et 23-24, les lignes Catalogue Voyages, Center Parcs, Villages Nature et Vacances Hexagonales étaient regroupées. J’ai souhaité les distinguer cette année afin d'en améliorer la lisibilité et le suivi.
- Le budget du Catalogue Voyages repose sur l'hypothèse que tous les voyages proposés seront pourvus, mais il arrive que certains soient annulés faute de participants. Chaque fois que cela est possible et dans la limite du budget imparti, nous demandons à nos prestataires d’ajouter des places sur les voyages très demandés afin de répondre positivement à un maximum de demandes.
- Les remboursements de Vols Secs sur 23-24 ont dépassé le budget de 44 %. Pour 24-25, compte tenu des nouvelles règles RSE et du non-cumul des prestations, j’ai estimé ce poste à un niveau équivalent à celui du budget 23-24.
- Concernant les remboursements de tourisme et les chèques ANCV, je n’ai pas de commentaire particulier à formuler.
- L’offre Facility by TUI a légèrement dépassé le budget imparti en raison d’une anomalie de paramétrage. Elle est reconduite à hauteur de 300 000 € sur 24-25.
- Enfin, les remboursements Train-Ferry sont encore sous-utilisés par rapport au budget prévu et offre une belle marge de progression.
En résumé, sur le poste Voyages-Tourisme, je prévois une hausse de 4 % sur le budget 24-25 par rapport à celui de 23-24.
- La Clef
C’est certainement l’un des postes qui nécessite le plus d’explications.
Le 19 juin 2024, suite à la vente de La Clef, nous avons réceptionné un virement de 2 009 603,41 € qui se décomposait comme suit : 2 M€ cash + 9 603,41 € de remboursement de taxe foncière.
Voici comme se calcule la plus-value évaluée à 1 049 988 €. Il s’agit du prix de cession, soit les 2 M€ cash versés par l’acquéreur auquel s’ajoute les 350 000 € de crédit-vendeur (à rembourser dans les 3 ans) – la valeur nette comptable de la Clef qui s’élève à 1 380 012,40 € de laquelle on soustrait 80 000 € correspondant à l’estimation des deux parkings que nous avons conservés.
1 049 988 € = (2 000 000 € + 350 000 €) – (1 380 012,40 € - 80 000 €)
Plus-value = montant payé cash par l’acheteur + crédit vendeur – valeur nette comptable – 2 parkings conservés
La deuxième ligne représente les charges réglées pour La Clef sur l’exercice 23-24, soit environ 109 000 € – 9 603,41 € de remboursement de taxe foncière.
Sur 24-25, je conserve une ligne de 5 000 € pour couvrir les charges liées à la conservation des deux parkings.
- Personnel
Je formule les mêmes remarques que pour la partie AEP.
- Frais de fonctionnement
Je formule également les mêmes remarques que pour la partie AEP. Comme je vous l’indiquais précédemment, les frais informatiques sont répartis sur les AEP et les ASC mais la partie accompagnement/formation n’impacte que le budget AEP.
L’assurance qui figure dans le budget ASC, pour un montant de 1 632 €, concernait La Clef. Il est ramené à 200 € pour la conservation des parkings.
- Immobilisations
Il n’y a plus d’amortissements en cours.
- Divers
Nous avons une ligne de 10 000 € pour gérer les régularisations sur anomalies de traitement.
Vous noterez que les placements financiers en Comptes à Terme ont été très rémunérateurs. Cependant, mon estimation diminue sur 24-25 car les taux de rendement baissent. Les impôts sur les intérêts financiers, à 10 % sur les CAT, sont directement corrélés au montant des intérêts.
Sur les chèques déjeuners périmés, je n’ai pas de visibilité et préfère mettre la ligne à zéro. Si nous bénéficions d’un remboursement, ce sera une bonne surprise.
Conclusion sur le budget ASC
Nous affichons un excédent d’environ 726 000 € en tenant compte de la vente de La Clef.
Sans la vente de La Clef qui a généré une plus-value d’ 1 049 988 €, nous aurions été déficitaires d’environ 324 000 €.
Sur 24-25, nous prévoyons d’être déficitaires d’environ 488 000 €, si nos ressources n’augmentent pas.
- Analyse de nos Fonds propres
Les fonds propres sont calculés en fonction des budgets prévisionnels des exercices 23-24 et 24-25. Ils seront réactualisés lors du bilan 23-24, qui sera présenté en février 2025.
A ce stade, en septembre 2025, le montant des fonds propres s’élèverait à :
- 5 223 232 € côté ASC
- 663 653 € côté AEP.
Conclusion
Consécutivement à la vente de La Clef, une redistribution sera envisagée et nous reviendrons vers vous, après la présentation du Bilan 23-24.
Compte tenu du décalage de 5 mois entre le démarrage de notre exercice et le versement de la subvention de la DRH, nous avons impérativement besoin d’un fonds de roulement d’à minima 4 millions d’euros, pour assurer notre fonctionnement.
Par ailleurs, une gestion prudente est absolument nécessaire en raison des variables que nous ne maîtrisons pas pleinement et qui nous contraignent à conserver une trésorerie suffisante.
Nous demandons donc à la Direction s’il serait possible de percevoir la Subvention Employeur en septembre au lieu de février, pour coller au début de notre exercice. A défaut, nous souhaiterions obtenir une avance de 5 millions d’euros dès septembre et le solde en février.
Nos responsables en ressources humaines mettent systématiquement en avant la solidité du socle social de la Caisse d’Epargne Ile-de-France et la générosité exceptionnelle de son CSE lors des entretiens de recrutement. En effet, ils considèrent que c'est un levier important pour attirer et fidéliser les nouvelles recrues.
Le CSE est reconnu et apprécié par l’ensemble des salariés de la CEIDF, mais il est également victime de son succès.
Compte tenu des éléments ci-dessus, couplés à la prise en charge immédiate des nouveaux arrivants et au fort turnover, nous renouvelons instamment, auprès de la Direction, notre demande d’augmentation budgétaire, afin de maintenir des prestations à un niveau satisfaisant.